Mathilde questionne la précarité menstruelle

Lauréate étudiante du concours Jeunes reporters pour l'environnement, Mathilde revient sur son reportage et cette expérience marquante.

Les candidatures pour le concours Jeunes Reporters pour l'Environnement (JRE) sont ouvertes jusqu'au 31 mars.

En préambule, nous vous invitons à lire le reportage de Mathilde.

Présentez-vous en quelques mots

Je m'appelle Mathilde, j'ai 23 ans, je viens de la région bordelaise et j'ai fait mes études à Marseille dans une école de journalisme. J'ai choisi de présenter, pour le concours JRE, un sujet sur la précarité menstruelle.

Pourquoi ce sujet ?

Marseille est une ville avec un énorme tissu associatif et mes reportages suivaient souvent des associations, notamment des maraudes, donc j'ai commencé à en faire dans le cadre de mes études de journalisme et je me suis rendu compte de cette problématique en rencontrant des femmes sur le terrain qui m'expliquaient que c'était des produits d'hygiène qu'elles ne pouvaient pas se procurer.

J'ai suivi l'association Règles élémentaires, qui faisait l'intermédiaire entre les gens qui souhaitent donner et les associations qui redistribuaient.

Je ne voulais pas utiliser ce sujet pour l'école, mais en faire quelque chose « à moi » car c'est un sujet qui me tenait à cœur.

J'ai entendu parler du concours JRE et quand j'ai vu que celui-ci reposait sur les Objectifs de Développement Durable, j'ai pensé « écologie », et puis en me renseignant j'ai compris que dans ces ODD il y avait aussi l'égalité hommes-femmes et la lutte contre la pauvreté donc ça m'a motivé à traiter ce sujet dans le cadre de ce concours.

Qu'est-ce qui vous a marqué ?

La rencontre avec la coordinatrice de l'association à Marseille, qui avait le même âge que moi et qui faisait aussi des études, m'a impressionné par son envie de s'engager vu l'ampleur du chantier dans une aussi grande ville que Marseille. À la fin c'est même presque devenu une copine.

Et puis évidemment les rencontres avec les associations, faire des maraudes le soir, c'est souvent des gens incroyables qui font ce qu'ils font avec peu de moyens, qui se débrouillent pour avoir des partenariats avec des boulangeries et des pharmacies, c'était de belles rencontres.

Et c'est quelque chose que j'ai continué à suivre parce que c'est trop dur en tant que journaliste de faire son reportage, de partir et de ne plus jamais revenir, surtout quand ça nous touche personnellement.

Quelle influence a eu cette expérience dans votre vie professionnelle actuelle ?

Dans mes choix de reportages, je fais attention à cette problématique et dès que je peux, dans tous les médias où j'ai travaillé, j'essaie au moins une fois de faire un sujet sur la précarité menstruelle. De manière générale, les sujets sociétaux et associatifs m'ont toujours particulièrement intéressé.

À titre personnel, j'ai fait des maraudes, des collectes, je me suis engagé dans diverses associations.

Quels conseils donnez-vous aux étudiants qui seraient tentés par ce concours ?

Déjà, bien se renseigner sur les piliers du développement durable parce que ce n'est pas que l'environnement, ce n'est pas que l'écologie alors que c'est sûrement la première impression qu'on peut en avoir. Et ce serait vraiment dommage de passer à côté de ce concours pour ça parce qu'il y a une vraie diversité de sujets.

Ne vous engouffrez pas forcément dans les sujets liés à l'écologie, essayez de voir ce qui vous parle le plus dans les piliers.

C'est sûr qu'il y a au moins un pilier qui vous intéressera parmi tous ces sujets de société potentiels.

Faites un sujet qui vous plaît !

> Le concours JRE est ouvert à tous les étudiants âgés de 25 ans au plus et inscrits dans l'enseignement supérieur.

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