Endométriose : les aménagements d'études qui s'adaptent à vos besoins

Si vous êtes atteinte d'endométriose, des solutions existent pour vous aider à suivre vos études dans les meilleures conditions. On vous donne nos conseils !

Françoise Guillo, médecin directrice au SSE à Sorbonne Université, vous donne quelques recommandations si vous êtes atteinte d'endométriose.

A qui s'adresser ?

Renseignez-vous auprès de votre Service de santé étudiante (SSE). Tous les étudiants ont accès aux SSE, quel que soit leur établissement.

Si le SSE de votre université accueille ces professionnels, vous pouvez prendre rendez-vous avec une ou un :

  • médecin généraliste ;
  • sage-femme ;
  • gynécologue ;
  • infirmière.

Vous pouvez également vous tourner vers un étudiant relais-santé qui vous aidera dans vos démarches.

À la Sorbonne, si vous prenez contact avec un relais handicap, une analyse des besoins sera réalisée et des aménagements d'études vous seront proposés. Cette proposition doit être ensuite validée par un médecin de Santé Étudiante (les médecins agréés MDPH), après examen de justificatifs médicaux des spécialistes en charge du diagnostic et du traitement, et évaluation des conséquences sur la qualité de vie et les études.

Les consultations sont remboursées

Les Services de santé étudiante assurent le tiers payant. Grâce à la présentation de votre carte Vitale, 70 % du montant de la consultation est pris en charge par l’Assurance maladie et les 30 % restants le seront si vous disposez d'une mutuelle. Dans certains cas, comme à la Sorbonne, les consultations assurées par les médecins et sages-femmes pour motif de santé féminine sont gratuites.

Quels aménagements sont mis en place ?

Si vous êtes atteinte d'endométriose et souffrez de douleurs menstruelles, des aménagements vous sont proposés pour améliorer vos conditions d'études.

Après validation des aménagements par un médecin suite à un entretien, vous pouvez bénéficier, selon les établissements :

  • d'une tolérance pour les absences médicalement justifiées ;
  • d'un aménagement de l’emploi du temps, pour le choix de TD et TP dans la mesure du possible ;
  • d'un aménagement des modalités de contrôle des connaissances ou une dispense d'assiduité, en favorisant par exemple le contrôle terminal plutôt que le contrôle continu ;
  • d'un étalement de la durée du cursus comme la possibilité d'effectuer deux semestres en deux ans et autant de réinscriptions que nécessaire (redoublement) ;
  • d'un temps additionnel et des sorties pendant les épreuves d'examens dans les limites de ce temps additionnel ;
  • d'un régime spécial d'études (RSE) dans le cadre d'aménagements des études pour étudiants en situation de handicap (ESH).

Dans certaines universités, un congé menstruel est mis en place pour soulager les étudiantes atteintes d'endométriose et de règles douloureuses. Pour l'instant, 6 universités ont mis en place ce dispositif.

Toute personne étudiant à la Sorbonne souffrant de douleurs menstruelles peut demander un avis médical auprès des médecins et de la sage-femme de notre Service de santé étudiante. 

Françoise Guillo

Les bénéfices d'une aide psychologique

L'endométriose peut être à l'origine de douleurs intenses, ou dysménorrhée, qui ont des conséquences sur le bien-être d'une femme : impossibilité de se déplacer (accumulation d'absences en cours qui peut engendrer un retard et donc du stress), isolement social (contrainte d'annuler des moments de partage avec ses amis ou sa famille), irritabilité due aux souffrances physiques et émotionnelles, fatigue chronique et épuisement psychologique, questionnements sur l'infertilité...

Si vous en ressentez le besoin, vous pouvez vous rendre dans :

  • votre SSE ;
  • votre BAPU (Bureaux d'aide psychologique universitaires).
Votre santé mentale est importante. Des personnes peuvent vous aider !

Une consultation avec une ou un psychologue peut également vous aider s'il existe un retentissement psychologique associé.

Actions contre la précarité menstruelle

L'endométriose peut demander des besoins particuliers et la précarité menstruelle est un problème qui s'ajoute aux souffrances provoquées par la maladie. Pour lutter contre cette précarité, depuis 2021, des dispositifs de distribution de protections périodiques gratuites sont mis en place dans les universités (résidences universitaires, Services de santé étudiante, restaurants universitaires).

Des actions sont mises en place dans certaines universités, comme les « Journées Sang Tabou », créées par le SSE de la Sorbonne et co-financées par la CVEC via le Crous. Lors de ces journées, vous trouverez :

  • un stand de distribution gratuite de cup ou culotte menstruelle sur présentation de la carte étudiante ;
  • des stands d’information avec les professionnels de santé de notre service sage-femme, médecin, infirmières ;
  • des stands d’information avec des partenaires extérieurs (Endomind, Croix-Rouge, Smoon, Lunéale…) ;
  • un stand d’animations avec les étudiantes et étudiants relais santé (réorientation, information, mur d’expression…) ;
  • des distributeurs de protections périodiques.

S'informer

Plusieurs associations spécialisées dans l'endométriose existent. Sur leurs sites, vous trouverez des informations sur la maladie, des conseils, des témoignages, des actions, des podcasts...

En 2022, le président de la République a lancé la première stratégie nationale de lutte contre l'endométriose, qui vise à renforcer les moyens dédiés à la recherche et améliorer le quotidien des femmes.

Handicap

Pour rappel, l'endométriose est une maladie handicapante. L'association Endomind rappelle les aides auxquelles vous avez droit.

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Une appli qui informe les personnes atteintes d'endométriose