Choisir la psychiatrie, une spécialité qui sauve des vies !

De moins en moins d'étudiants s'orientent vers cette spécialité alors même que son utilité est largement reconnue. Combattons ensemble les idées reçues !

La psychiatrie, une spécialité boudée

En 2023, sur les 547 places ouvertes en psychiatrie aux ECN (Épreuves Classantes nationales), 67 postes sont restés vacants.

Si vous êtes étudiante ou étudiant en médecine, ou si vous envisagez des études de médecine, vous savez qu'arrivera le moment dans votre parcours universitaire où vous devrez vous spécialiser.

Les dernières données démontrent une perte d'attractivité de la spécialisation en psychiatrie. Ce désintérêt n'est pas nouveau mais persiste, en partie à cause d'idées reçues tenaces sur le métier de psychiatre.

Qu'en pensent les étudiants ?

Voici quelques chiffres issus d'une enquête d'opinion menée en 2023.

62 % des étudiants en médecine considèrent la psychiatrie comme une spécialité moins prestigieuse que d’autres.
49 % des étudiants en médecine considèrent que la recherche en psychiatrie est moins intéressante que dans d’autres spécialités.
65 % des étudiants en médecine jugent la spécialité trop chargée émotionnellement face à la souffrance psychique des patients.

Des chiffres qui peuvent expliquer une certaine appréhension à choisir cette spécialité, et pourtant...

100 % des étudiants en médecine considèrent que le métier de psychiatre est utile d’un point de vue social et collectif.
97 % est la part de lycéens estimant que le métier de psychiatre est utile.
87 % est la part de Français estimant que le métier de psychiatre est utile.

Cette étude a été menée par l'Institut CSA pour le CNUP sur un échantillon de 1009 Français âgés de 18 ans et plus, 603 étudiants en médecine et 500 lycéens de première et terminale, via un questionnaire auto-administré en ligne pour le grand public et sur les réseaux sociaux pour les lycéens et les étudiants en médecine, entre le 28 août et le 8 septembre 2023.

Déconstruire les préjugés...

Si 37 % des étudiants déclarent que l’univers de la psychiatrie leur fait peur, ce chiffre descend à 24 % chez ceux qui ont effectué un stage en psychiatrie. De même, 61 % des Français jugent l’univers de la psychiatrie « anxiogène » et la distinction entre les professions, notamment psychologue et psychiatre, n’est pas claire pour 51 % d'entre eux.

...au bénéfice de toute la société

  • 1 Français sur 5 est touché par un trouble psychiatrique ou psychique
  • 15 à 20 % de la population générale sera concernée par la dépression au cours de sa vie
  • Plus de 36 % des étudiants en présentaient des symptômes durant la crise de Covid-19

Le métier de psychiatre est donc utile et gratifiant et les mieux placés pour (vous) en parler restent les étudiants ayant choisi cette spécialité. Découvrez ci-dessous les témoignages d'internes expliquant pourquoi ils ont choisi la psychiatrie.

Une campagne pour s'informer

Pour vous permettre de dépasser vos craintes et aller au-delà des idées reçues, le CNUP, qui représente les universitaires en psychiatrie, a conçu un site internet destiné à présenter :

  • les différentes facettes du métier de psychiatre,
  • les conditions d'exercice variées : en hôpital, en libéral, expertise médico-judiciaire, urgences psychiatriques, addictologie, pédopsychiatrie, unités mères/bébés et périnatalité, psychiatrie de la personne âgée, psychiatrie en milieu pénitentiaire et carcéral…,
  • les différents postes que vous pouvez occuper une fois votre diplôme en poche,
  • une description du Diplôme d'études spécialisées (DES) en psychiatrie et ses nombreuses options et débouchés,
  • des témoignages de psychiatres et d'étudiants en médecine ayant fait le choix de cette spécialité.

N'hésitez pas à consulter le site choisir-psychiatrie.fr !

La santé mentale, une priorité

Si vous ou l'un de vos proches en ressentez le besoin, n'oubliez pas qu'un certain nombre de dispositifs sont proposés aux étudiants : les consultations gratuites avec Santé Psy Etudiant, les rendez-vous dans un Bureau d'aide psychologique universitaire, une écoute attentive proposée par l'association Nightline, un accompagnement par la Cnaé, et bien d'autres aides psychologiques.

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