Entre histoire et recherche au festival d'histoire de l'art : rencontre avec Louisa Chaton

Depuis 4 ans, le festival d’histoire de l’art de Fontainebleau organise les rencontres internationales étudiantes. Ces rencontres permettent aux étudiants d’allier échanges scientifiques et culturels. C’est notamment le cas de Louisa Chaton, étudiante en double master.

[Musique] Je m'appelle Louisa Chaton. Je suis ici au festival histoire de l'art de Fontainebleau dans le cadre des rencontres internationales étudiantes. Je suis étudiante en en double diplôme entre Sciences Po au centre de recherche en histoire et à l'École du Louvre en recherche en histoire de l'art. Bien qu'en ce moment, j'habite à Vienne puisque j'y fais un séjour de de recherche et d'études à l'université de Vienne et je fais ça dans le cadre de mes recherches sur l'artiste autrichienne Hilda Polsterer. En fait, c'est une "Kunstgabelhörn", donc une femme des arts décoratifs, qui a étudié à Vienne dans les années 20 et qui est arrivé à Paris en 1925. Elle a entretenu un réseau qui s'appuyait notamment sur des solidarités féminines particulières et c'est à ces réseaux et ces échanges artistiques et culturels que je m'intéresse dans le cadre de mes recherches pour mon mémoire. Dans un premier lieu, c'était surtout l'occasion de me rendre à Fontainebleau, comme cette année le thème c'est l'Autriche était vraiment en accord avec mes intérêts académiques, ma recherche, mes sensibilités artistiques aussi et puis surtout ça a été aussi l'occasion de rencontrer d'autres jeunes chercheurs et chercheuses françaises, italiennes ou autrichiens et allemands d'échanger sur des méthodologies de recherche et cetera. C'était vraiment un moment d'émulation très stimulant.

J'aimerais faire un doctorat parce que ben je suis quelqu'un d'assez curieux et donc quand j'ai découvert le monde de la recherche, je me suis toujours dit que je voulais enfin je me suis dit que je voulais continuer dans cette voie. Donc pour moi c'est juste la continuité de de mes études comme je les ai menées jusqu'à maintenant. C'est aussi l'occasion de continuer à faire des recherches sur des artistes femmes moins connues et sur des problématiques qui sont peut-être un peu moins explorées comme les transferts entre l'Autriche et la France et tout simplement parce que je trouve ça je trouve ça très enthousiasmant de pouvoir faire de sa passion, et l'histoire dans mon cas, de pouvoir en faire un métier.

Je pense qu'il faut être curieuse et assez organisée aussi parce qu'on travaille beaucoup en autonomie. Donc c'est très chouette si on aime bien travailler en autonomie et mener son projet. Je pense que c'est important aussi de de savoir où on va, de se poser des questions et de beaucoup lire.

J'aime beaucoup la dimension de transmission et d'échange parce que parfois on tombe sur des personnes qui nous posent des questions qu'on ne se pose pas forcément quand on est dans son propre petit tunnel, dans sa manière de faire les choses. Donc il y a toujours quelque chose de très stimulant puis surtout ça permet de partager des connaissances et c'est assez gratifiant de sentir qu'on intéresse les gens, enfin que ce qui nous intéresse et qui nous anime peut aussi passionner d'autres personnes. [Musique]

Une étudiante engagée entre recherche et histoire de l'art 

Étudiante en double master de recherche histoire de l’art et histoire à Sciences Po Paris et l’École du Louvre, Louisa Chaton s’est spécialisée dans la recherche entre l’histoire de l’art féministe et les sciences humaines et sociales. Elle vient d'achever un semestre d’échange à l’Université de Vienne en Autriche dans le cadre de ses recherches au sujet de l’artiste autrichienne Hilda Pölsterer et s’intéresse aux réseaux et échanges artistiques et culturels. Animée par ses recherches, sa curiosité et son autonomie, elle souhaite s’orienter vers un doctorat.

Pourquoi faire un doctorat ?

Louisa Chaton : Quand j’ai découvert le monde de la recherche, je me suis dit que je voulais continuer dans cette voie. C’est la continuité de mes études comme je les ai menées jusqu’à maintenant. Je trouve ça très enthousiasmant de pouvoir faire de sa passion, l’art et l’histoire dans mon cas, un métier.

Le festival de l’histoire de l’art : un carrefour de rencontres 

Si le festival de l’histoire de l’art organise des conférences et tables rondes avec des professionnels, c’est aussi l’occasion pour des étudiants de se retrouver, d'échanger et de constituer un réseau lors des rencontres internationales étudiantes. Cette année, ces rencontres ont eu lieu du 6 au 8 juin 2025 à Fontainebleau pour une participation libre au festival, tandis qu'en amont, les 5 et 7 mai 2025, un séminaire de recherche était organisé à Vienne. 

Portée par son expérience, Louisa Chaton s’est donc rendue à Fontainebleau pour participer à ces rencontres, d’autant plus que le pays invité au festival cette année était l’Autriche. 

Pourquoi participez-vous aux rencontres internationales étudiantes ? 

Louisa Chaton : C’était l’occasion de me rendre à Fontainebleau, comme cette année, le thème c’est l’Autriche. C’était en accord avec mes intérêts académiques, ma recherche et mes sensibilités artistiques. Surtout, ça a été l’occasion de rencontrer d’autres jeunes chercheurs et chercheuses, françaises, italiennes, autrichiennes et allemandes, d’échanger sur des méthodologies de recherche, etc. C’était un moment d’émulation très stimulant. 

Ces moments d’échanges et de partage proposés par les rencontres internationales étudiantes permettent aussi une forme de médiation avec le public. 

Qu’aimez-vous dans la médiation avec le public ?

Louisa Chaton : J’aime la dimension de transmission et d’échange, parfois on tombe sur des personnes qui posent des questions qu’on ne se pose pas forcément quand on est dans son tunnel de recherche. C’est stimulant et ça permet de partager des connaissances.

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