Lauréate du concours JRE, Alix ne gaspille pas son temps en vous parlant du gaspillage alimentaire !

Alix questionne le gaspillage alimentaire

Le concours des Jeunes Reporters pour l'Environnement met en avant le journalisme de solution et encourage les projets étudiants. Alix Edwiges vous en parle...

Les candidatures pour le concours Jeunes Reporters pour l'Environnement sont ouvertes jusqu'au 31 mars.

Pouvez-vous présenter votre parcours ?

Je m'appelle Alix et j'ai 21 ans. J'ai fait trois ans de licence : deux ans à l'IFP (l'Institut Français de Presse à l'Université Paris 2 Panthéon Assas) et un an à l'ESJ (École supérieure de journalisme) avec une licence en sciences politiques, parcours journalisme. Je fais de la pige pour le magazine So Film et je travaille pour UpgreenTV.

C'est la rédactrice en chef qui m'a remis le prix Jeunes Reporters pour l'Environnement et je continue à travailler avec elle encore maintenant.

© ESJ Lille

C'est quoi, le concours JRE ?

C'est un concours de reportages qui peuvent être écrit, vidéo ou radio. On a 1 000 mots pour l'écrit et 3 minutes pour la vidéo et la radio pour traiter un sujet environnemental en tant qu'étudiant. Ce concours mise aussi sur le journalisme de solution, c'est-à-dire trouver un problème environnemental et y apporter des solutions.

Comment avez-vous découvert ce projet?

J'ai découvert ce projet grâce à une de mes profs de l'ESJ, qui nous propose tout au long de l'année des projets journalistiques. J'ai participé à ce projet parce qu'il prend en compte l'environnement et qu'il est différent des autres projets qu'on a pu nous proposer.

Pourquoi participer à ce projet ?

Parce que le thème c'est l'environnement. Je suis plus partie pour faire du journalisme culturel mais le but du journalisme c'est d'informer. La culture c'est bien, mais si on n'est pas informés sur des problèmes environnementaux c'est plus difficile d'agir et pour moi c'est le plus important.

Je ne me vois pas passer à côté du travail d'information sur les problèmes environnementaux.

Envisagez-vous de faire des passerelles entre la culture et l'environnement ?

J'aimerais bien lier les projets environnementaux avec des projets culturels car je pense qu'il y a un lien. On peut approfondir tous les projets culturels, se poser des questions et découvrir des choses qui vont nous pousser à agir. Il y a des sujets culturels qui peuvent être liés à des sujets environnementaux, comme des artistes de street art qui vont composer avec des bouteilles en plastique par exemple.

Quel est votre sujet ?

J'ai choisi de parler du gaspillage alimentaire. Ça m'a pris énormément de temps parce que j'ai changé d'angle au moins dix fois et je me suis finalement stabilisée à Lille, où j'ai vécu pendant un an, parce que j'ai vu qu'il y avait pas mal d'initiatives en faveur de l'environnement.

J'ai décidé de faire une vidéo parce que ce qui me parle dans le journalisme c'est l'image. Je suis véritablement passionnée par le cinéma et par la photographie.

J'ai choisi de parler du gaspillage alimentaire parce qu'on a tendance à dire qu'on ne pourra rien changer tant que les lobbies continuent à bousiller l'environnement, alors que le gaspillage alimentaire c'est une chose sur laquelle le consommateur a vraiment le pouvoir. On sait qu'une grande partie du gaspillage alimentaire se fait à la maison, entre ce qu'on jette et ce qui périme, et le but c'est de trouver des solutions pour agir directement.

Le reportage pour lequel Alix a reçu un prix.

Pouvez-vous résumer brièvement les effets du gaspillage alimentaire sur notre société ?

Il y a une chaîne avec trois étapes différentes : production, distribution et consommation. J'ai axé mon reportage sur la consommation car c'est à ce niveau là que le consommateur a le pouvoir de changer les choses. Dans la production le problème c'est qu'on va produire et jeter énormément et ça puise dans des ressources qui ne sont pas éternelles. Pour la distribution, les magasins vont distribuer les produits et les jeter quand la date de péremption approche ou est passée, alors que le produit est encore consommable. Certaines associations et certains commerces récupérent et mettent de côté les invendus.

Il y a des initiatives qui fonctionnent avec ça comme Too Good To Go et Phenix. Le consommateur a le pouvoir de faire attention à la manière dont il achète et dont il consomme. Il faut aussi réapprendre à écouter son corps, savoir quand on a faim et la quantité de nourriture qu'il nous faut.

Quelques conseils pour les personnes qui souhaitent avoir une démarche plus responsable ?

Il est possible de faire attention à sa consommation au restaurant. Il y a des restaurants qui existent, comme Chicon Pressé, où les buffets sont au poids donc on va se servir de la quantité dont on a besoin. Il y a aussi l'application Too Good To Go pour récupérer les invendus. Pour la maison, il est possible de faire ses courses dans des épiceries en vrac, comme Day By Day, où on prend la quantité dont on a besoin.

Quelles conséquences ce projet a t-il eu sur vous ?

Ce projet a eu un certain nombre de conséquences pour moi. Je peux maintenant travailler avec UpgreenTV et je pars au Cambodge deux mois. J'ai carte blanche pour leur réaliser des reportages ou des documentaires.

Ce projet m'a permis de réaliser mon premier reportage et j'ai maintenant plein d'idées pour la suite.

Un petit mot pour finir ?

Si vous avez des causes environnementales qui vous sont chères et que vous avez envie de les partager pour permettre à d'autres étudiants ou personnes d'agir, faites-le. Si vous êtes intéressé·e par des causes environnementales mais que vous êtes un peu perdu·e, c'est bien de se lancer là-dedans pour les découvrir et les partager.

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