Entretien avec le MAG Jeunes LGBT+

Entretien avec Omar Didi, président du MAG, le Mouvement d'Affirmation des Jeunes Lesbiennes, Gais, Bi et Trans.

Sujets abordés dans cet entretien

  • C'est quoi, l'affirmation des personnes LGBT+ ?
  • C'est quoi, l'homophobie ordinaire ?
  • Quid de la réappropriation des insultes LGBTphobes par les personnes LGBT ?
  • Quel est le profil des jeunes qui poussent la porte du MAG ?
  • Quel message adresser aux personnes LGBTphobes ?
  • Quel est l'historique de l'association ?
  • Message d'Omar Didi aux étudiants

Dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie.

C'est quoi, le MAG ?

Le MAG Jeunes LGBT+ est une association jeunesse et LGBT pionnière dans son domaine puisqu'elle a été créée en 1985 et a été la première association LGBT en France à obtenir l’agrément « Jeunesse et Éducation Populaire » délivré à l'époque par le Ministère en charge de la Jeunesse.

C'était en 1999, et aujourd'hui, le MAG propose un accueil dans quatre villes : Strasbourg, Nancy, Caen et Paris. L'association propose aux personnes âgées de 15 à 30 ans des activités de convivialité, culturelles et militantes.

Elle est également une actrice majeure dans le domaine de la prévention et de la lutte contre les LGBTphobies, notamment via des interventions en milieu scolaire et universitaire.

J'ai besoin d'aide, vers qui me tourner ?

Outre les associations jeunesse et/ou étudiantes (voir plus bas), n'hésitez pas à utiliser la plateforme antidiscriminations.fr. Ce site vous oriente vers la solution la plus adaptée, que vous soyez victime ou témoin de discrimination. Ce service proposé par le Défenseur des droits met à votre disposition, gratuitement, son équipe de juristes pour vous écouter et vous accompagner par téléphone ou via un tchat. Il vous permet également de repérer et contacter les structures d'aide aux victimes qui peuvent vous accueillir et vous accompagner près de chez vous.

Le site questionsexualite.fr, édité par Santé publique France, explore en détail toutes les questions liées à la sexualité, dont la diversité sexuelle, l'identité de genre, l'orientation sexuelle mais aussi les discriminations LGBTphobes. Une campagne nationale de sensibilisation est lancée sur l'acceptation des personnes LGBT+, la lutte contre les discriminations et les violences à leur encontre.

 

La ligne Azur s'adresse à toute personne en questionnement, se sentant discriminée ou ayant subie des discriminations homophobes, quel que soit son environnement. Ce dispositif s'adresse aussi aux proches, aux amis qui seraient en lien avec une personne en difficulté. 0 810 20 30 40 | www.ligneazur.org

SOS homophobie, une association nationale de lutte contre la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie et la transphobie. 0 810 108 135 ou 01 48 06 42 41 | www.sos-homophobie.org

Les assos étudiantes locales : dans de nombreux établissements d’enseignement supérieur, des associations d’étudiants LGBT+ peuvent constituer un relai essentiel et de proximité si vous êtes en situation de mal-être du fait de votre orientation sexuelle ou de votre identité de genre. N'hésitez pas à consulter la liste des associations de votre établissement. Et à contacter Animafac, qui peut vous mettre en relation avec des associations.

Les aides spécifiques des Crous permettent d'apporter une aide financière rapide et personnalisée aux étudiants rencontrant de graves difficultés financières et à celles et ceux qui doivent faire face à des difficultés spécifiques durables, comme la rupture familiale ou la situation d'indépendance avérée. Une situation qui peut malheureusement se produire suite à un coming-out. L’aide d’urgence peut revêtir deux formes : une aide ponctuelle si vous rencontrez momentanément de graves difficultés, ou une allocation annuelle si vos difficultés persistent. Vous devez effectuer la demande d'aide auprès du Crous de votre académie. Infos et contacts des services sociaux des Crous.

Pour aller plus loin

C'est quoi les LGBTphobies, dans la loi ?

Les LGBTphobies peuvent prendre différentes formes, de la plus grave (l'injure, la violence physique ou psychique) à la plus anodine en apparence (la « blague », la remarque, etc.). Les agissements LGBTphobes peuvent également se traduire par des situations de harcèlement moral, par des atteintes à la vie privée, par du cyberharcèlement. Enfin, les personnes LGBT+ sont particulièrement exposées aux violences sexistes et sexuelles, qui regroupent un certain nombre d'éléments sanctionnés par le Code pénal : le harcèlement sexuel, l'exhibition sexuelle, l'agression sexuelle, le viol et la tentative de viol.

Tous les termes en gras dans le paragraphe ci-dessus correspondent à des faits pouvant faire l'objet de poursuites judiciaires. En clair, l'auteur de faits qualifiés en ces termes peut être poursuivi en justice. Par ailleurs, les violences commises en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre de la victime constituent également une circonstance aggravante de nature à engendrer une sanction pénale plus lourde.

Dans l'enseignement supérieur

Au-delà du fait que ces actes sont pénalement répréhensibles, prévenir et lutter contre les LGBTphobies fait partie des missions légales de l'enseignement supérieur. Conformément à l'article L.123-2 du Code de l'éducation, « le service public de l'enseignement supérieur contribue à la lutte contre les discriminations, à la réduction des inégalités sociales ou culturelles, à l'amélioration des conditions de vie étudiante et à la construction d'une société inclusive ».

Autres ressources

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