Neosports, l'inclusion au centre du jeu

Neosports est une asso engagée sur le terrain du sport inclusif, fondée par Jérôme, étudiant-entrepreneur.

Ce qu'on souhaite dire, c'est que d'accord, très bien, il y a les Jeux olympiques, il y a les Jeux paralympiques, mais aujourd'hui on veut de l'inclusion, de la vraie inclusion, avec du cœur.

L'envie d'entreprendre - Épisode 10 - Neosports

Neosports, c'est une association qui créé des disciplines inclusives c'est-à-dire qu'on cherche à créer des activités physiques inclusives qui mélangent des personnes en situation de handicap et des personnes dites valides.

Quel est votre objectif ?

Concrètement, ce qu'on cherche à faire, c'est tout d'abord de créer des règlements qui se tournent vers des activités physiques qui existent déjà à l'heure actuelle, à savoir le football, le volley...

Exemple avec le volley

Pour le volet inclusif, c'est un ballon de 75 cm, imaginé avec un ballon de fitness, et ce ballon passe sous le filet. Il ne passe pas au-dessus. Il peut être poussé à l'aide de son fauteuil roulant électrique ou à l'aide de son fauteuil manuel, ou de ses mains, et pour les gens qui sont debout, on met une personne en fauteuil manuel et si vous n'avez pas de fauteuil manuel vous pouvez très bien jouer debout tout en vous asseyant par terre et au moment de la frappe, vous poussez ce ballon de manière à ce qu'il puisse rester au sol. On est là pour s'adapter à tout le monde. On veut faire en sorte que quelle que soit la personne vous puissiez venir pratiquer avec nous.

Quelle différence avec le handisport ?

Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'aujourd'hui, on est sur des Jeux paralympiques, que tout le monde connaît, avec du handisport mais également des handicaps mentaux et psychiques. Ce qu'on souhaite dire c'est que d'accord, très bien, il y a les Jeux olympiques, il y a les Jeux paralympiques. Mais aujourd'hui, on veut de la vraie inclusion, avec du cœur, et en prenant en compte les possibilités de chacun et chacune en fonction de ses déplacements, tout en restant performants. Au-delà d'être dans une optique de loisirs on est aussi dans une optique de compétition et donc Jérôme peut prétendre être meilleur que moi et on n'a pas l'occasion actuellement de savoir s'il est meilleur que moi ou non.

Pourquoi avoir créé ce projet ?

Actuellement, je suis en STAPS, en dernière année de Master management du sport, mais je viens surtout de l'animation, j'ai un DUT en animation sociale et socioculturelle et mon BAFA et je me suis rendu compte, notamment en accueil de loisirs, que la plupart des enfants en situation de handicap, souvent, on voulait les intégrer. Mais du coup, on ne prenait pas en considération leurs capacités. Et étant moi aussi en situation de handicap, durant mon enfance, souvent, on voulait me faire participer comme les autres et je pense que c'était une envie, une perception, peut-être par manque de connaissances ou de moyens. Alors que des fois, peut-être que moins participer, mais être plus au service du collectif, c'est intéressant. C'est la raison pour laquelle j'ai souhaité me lancer là-dedans. Et étant aussi sportif dans le monde du handisport, je trouve que, sociologiquement, les personnes valides et c'est tout à fait entendable, (quand je dis valides : qui sont debout), ne s'y intéressent pas parce qu'elles ne peuvent pas se projeter étant en fauteuil. C'était intéressant d'avoir ce côté-là, autre et différent.

Pourquoi l'entrepreneuriat étudiant ?

Le statut étudiant-entrepreneur, il y a beaucoup de choses, énormément de choses et c'est ça qui est intéressant : on peut, par exemple, avoir une variété de conférences. De notre côté, on a eu des réseaux et des relations avec la Maison des initiatives étudiantes (Paris). On a eu une aide financière et on a gagné un coup de cœur, par la Macif donc par la suite, on va avoir des relations avec peut-être des gens qu'on n'aurait pas forcément côtoyés. Et puis niveau compétences, on va avoir des formations sur un business plan, un marketing, savoir comment communiquer. On n'aurait peut-être pas eu ces compétences-là dans notre cursus universitaire.

Un conseil aux étudiants-entrepreneurs ?

Dans un premier temps, de ne vous mettre aucune limite, d'écrire sur papier vos rêves : jusqu'où aller ? Souvent, on ne veut pas en parler aux gens. Et peut-être que c'est une erreur. N'hésitez pas en parler, à moins que vous ayez l'idée du siècle. Mais vous verrez, en parlant, on se rend compte aussi qu'il y a des choses qui sont possibles ou qui ne sont pas possibles. Du coup, ça nous permet d'avoir une perception un peu extérieure. Attendez-vous à être beaucoup critiqué, à avoir pas mal d'obstacles devant vous. Mais sachez que si vous, vous savez qu'au fond, ça va aboutir à quelque chose de très grand, ne lâchez surtout pas. Faites comme nous et allez le plus loin possible.

Neosports

La philosophie de Neosports : « possible autrement ».

Jérôme et Madushan, respectivement président et vice-président de l'association, expliquent leur démarche et le fonctionnement du sport inclusif. À la différence du handisport, le sport inclusif permet à des personnes valides, debout, assises, en situation de handicap de se retrouver autour de mêmes sports, tant pour le plaisir que pour la compétition.

L'entrepreneuriat étudiant

Pour monter et solidifier ce projet, Jérôme s'est notamment appuyé sur le Statut National Étudiant-Entrepreneur. Ce statut, délivré par le ministère de l'enseignement supérieur et piloté par un réseau de structures dédiées, les Pépite, permet de tester une idée et de professionnaliser un projet, que ce soit via une entreprise ou une association... tout en restant étudiant.

Ce statut spécifique ouvre des possibilités d'accompagnement renforcé et permet de mieux concilier cursus et projet entrepreneurial. Il permet en outre d'accéder à des espaces de co-working, à un accompagnement et même à un diplôme dédié : le D2E.

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